L’histoire et l’évolution du club est forcément à mettre en parallèle avec la vie personnelle de son fondateur et actuel entraîneur, Jean RIZO.
Jean RIZO commence à apprendre le rock en 1985, tout en alliant entraînement personnel de gymnastique et entraîneur en charge des équipes DN au sein d'un club parisien (Vitamine, Paris 5) puis au sein du club de Noisy-le-Grand, qui continue de figurer parmi les premiers clubs de gymnastique de France.
De 1987 à 1989, Jean danse avec Valérie DELORME, ancienne présidente du CNRA (Comité National de Rock Acrobatique) et ancienne directrice du BB Club, l’une des plus grosses structures lyonnaises de rock acrobatique. Avec Valérie, Jean enchaîne les démonstrations (en voir quelques-unes). C'est à ce moment là qu'il fait la connaissance de Guylou.
Jean rencontre ensuite Anne WALLEZ (également prof d'EPS) avec qui il fera l’essentiel de sa vie de danseur de rock acrobatique. Compétiteurs dans l'âme, ils participent ensemble à de nombreuses compétitions, nationales et internationales. La consécration arrive en 1995 lorsqu’ils finissent champion d’Europe (voir leur passage).
La vie personnelle de chacun contraint le couple à diminuer fortement la dimension compétitive de la discipline, mais Jean et Anne continuent de danser ensemble, notamment au travers de galas avec Believe in Swing ou encore Armando Del Bene (voir son passage à la Star Academy).
En 1992, Jean commence à enseigner le rock au sol au sein de l’AS au Lycée Hélène Boucher (où il enseigne en tant que prof agrégé d’EPS). Le succès est tel qu'il est sollicité par ses collègues pour leur donner des cours le samedi matin.
Face à cet engouement, Jean propose des stages de formation professionnelle continue sur Paris, Créteil et Versailles. Pour assurer la pédagogie face aux nombreux élèves, il demandera à Hélène TONNELIER (professeur d’EPS à Juvisy) de l’épauler. Ils rédigeront notamment des manuels pédagogiques sur le rock ensemble (voir lien).
La dynamique des cours a poussé Jean et Anne à s’éloigner progressivement des structures existantes pour se concentrer sur les cours qui commençaient aussi à avoir lieu le dimanche. Cependant, pour des raisons d’assurance notamment, il était nécessaire d’établir une structure officielle pour assurer les cours et les différents galas que Jean et Anne continuaient de faire.
Conscient du manque de structure adapté au rock acrobatique sur Paris, notamment la préparation et le suivi des couples de haut niveau souhaitant faire de la compétition, et toujours motivé par les cours de gymnastique qu’il donne ainsi que ses cours d’EPS, Jean créé le 01/04/1998 le Vincennes Rock Club sans pour autant avoir en tête de fonder le grand club qu’est aujourd’hui le VRC.
En 1999, Jean n’a plus qu’un seul gymnaste de talent à coacher régulièrement, et cède l'opportunité de créer une nouvelle génération de gymnastes pour quitter le club à l’issue de la saison, lui laissant le temps de se consacrer entièrement au Vincennes Rock Club, toujours motivé à l’idée d’entraîner.
Jean contacte donc le maire adjoint au sport de Vincennes afin de présenter sa nouvelle vision du VRC à la municipalité. Le directeur des services sports est séduit par le programme proposé par Jean, ainsi que par ses références, et lui offre une salle : le gymnase de Benedetti, uniquement le mercredi.
Jean obtient en plus de la mairie la salle des Vignerons le lundi et le vendredi, une salle dont aucune association ne souhaitait compte tenu de la configuration de la salle : une trentaine de m², un plafond particulièrement bas et aucune aération (ce qui n'est pas pratique pour une salle de sport).
Les premiers adhérents sont essentiellement des personnes ayant participé aux précédents stages de Jean, permettant au club de partir sur une dynamique forte, dynamique qui ne prendra pas forcément par la suite. Les deux années suivantes sont particulièrement difficiles pour le club : il a du mal à se faire connaître et peu d’adhérents rejoignent l’association en début d’année. Il parvient cependant à obtenir le gymnase de Benedetti de 18h à 20h30 le vendredi.
Après de difficiles négociations avec la mairie de Vincennes et le club de Tir à l’Arc, ce dernier consent à céder le gymnase le lundi à partir de la 4ème année du club. La structure solide du club que l’on connaît actuellement naît enfin et Jean est épaulé par Anne dans un premier temps pour s'occuper des débutants. Pour des raisons géographiques, Anne cède sa place d'entraîneur à Alexandre BALLEE et Dominique PERROT (en 2006) pour assurer l’ensemble des cours. Jean lance aussi les premiers Challenge Rock du Val-de-Marne en 2001.
Jean commence à entraîner différents couples en rock acrobatique qui révèlent un fort potentiel : Alex et Laurent, Luc et Laurence ou encore Eric et Axelle motivent Jean à continuer à donner des cours de rock acrobatique. Attirés par l'aspect compétitif de la discipline, ces couples sont séduits par d'autres structures qui axent leur pédagogie dessus, là où la philosophie du VRC est de proposer du rock acrobatique pour tous.
En effet, si Jean faisait des efforts pour renforcer la structure pédagogique du club en proposant des sessions d'entraînements libre le lundi, en passant ainsi le nombre de cours de 2 à 3 par semaine, l'autonomie relative des couples les faisait travailler essentiellement des acrobaties maîtrisées, là où ceux-ci cherchaient à s'améliorer sur des acrobaties en cours d'apprentissage, le tout sous le regard de Jean, occupé à enseigner le rock au sol les lundis et mercredis.
Si Jean a la sensation de repartir à zéro en rock acrobatique, il ne sait pas encore que la relève venait de rejoindre le club.
Amélie, Florian, Nadège, Solène et Yann adhèrent au club autour des années 2009 et après avoir suivi les cours d’Alexandre basculent au niveau 2. Ils progressent et apprennent ensemble pour palier au manque d’entraîneur.
Suite aux nombreuses demandes et face au nombre croissant d’adhérents, Jean renforce la structure d'entraînement en proposant des cours encadrés le lundi. Ces cours sont proposés à Alexandre qui a la possibilité de suivre les couples qu’il a initié et aux adhérents d’avoir un entraînement plus suivi.
Cependant, les entraînements N2 étant supervisés par 3 entraîneurs différents (Alex le lundi, Dominique le mercredi et Jean le vendredi), Alexandre préfère finalement se concentrer uniquement sur les cours débutants, dont il supervise tous les entraînements, ne pouvant suivre les couples N2 de A à Z. C'est Guylou qui le remplacera.
En 2017, Alexandre annonce qu’il quitte l’association à la fin de la saison pour lancer sa propre structure de rock acrobatique, bien plus axée sur la dimension compétitive de la discipline. Nadège et Solène remplacent donc Alexandre en alternance (Solène le mercredi et Nadège le vendredi) en sacrifiant un entraînement personnel pour permettre au club de continuer à donner des cours débutant de rock acrobatique tout en maintenant cette volonté de développer le rock acrobatique sur la région Parisienne.
Avec des méthodes pédagogiques différentes de celles d’Alexandre, Solène et Nadège poussent de très nombreux débutants à continuer l’aventure du rock acrobatique. Problème, le niveau 2 ne peut accueillir autant de couples.
La solution de Jean pour palier cette hausse d’inscription, est d'ajuster les créneaux d'entrainement et de créer un nouveau niveau intermédiaire. Pour assurer la pédagogie de ces nouveaux cours, Jean demandent à deux couples (Yann et Amélie et Hélène et Matthieu) d’assurer les cours en alternance. Les deux couples acceptent et sacrifient à leur tour sur leurs entraînements personnels pour maintenir une continuité pédagogique.
Le club comporte plus d’une centaine d’adhérents faisant de celui-ci l'une des plus grosses structures de rock acrobatique en Île-de-France et les différents challenges sont toujours des rendez-vous incontournables de la vie rock régionale.
Le club continue de traverser des périodes difficiles (à l’instar de la COVID-19), mais la création du club aura enseigné à Jean l’importance de la persévérance, de l’humilité, de la patience et de la résilience, permettant au club de toujours retomber sur ses pattes, des vertus qu'il essaie d'enseigner à ses adhérents.